Théâtres & Spectacles

Histoire(s) Décoloniale(s)

Le 02/12/2025 - L'avant scène

En rassemblant deux portraits de la série Histoire(s) Décoloniale(s), Betty Tchomanga se saisit de la dimension politique du théâtre comme lieu de transmission de savoirs par la mise en mouvement des affects.

Deux cours d’histoire dans lesquels on (re)découvre une Histoire coloniale partagée entre plusieurs continents. De l’Algérie pour finir en Éthiopie, ce voyage dans le temps et l’espace se fait par les récits, les corps, les voix et les histoires singulières de Dalila Khatir et Adélaïde Desseauve aka Mulunesh.

À travers ces deux portraits croisés, Betty Tchomanga lance au public une invitation à réfléchir :
Comment l’Histoire est-elle transmise ?
Depuis quels points de vue ?
Comment parle-t-on de l’Histoire coloniale aujourd’hui ?

Entre leurs récits, entre nos histoires, des points communs ou des différences résonnent, des échos inattendus nous frappent, créant ainsi d’autres façons de se relier.

NB pour certains spectateurs : pièce contenant des flashs lumineux.


#DALILA
De l’enfant à la grand-mère, de la chanteuse de raï Cheikha Rimitti à la Vénus hottentote jusqu’aux femmes révolutionnaires iraniennes, ce solo convoque par le corps et la voix des figures de femmes « hors cadre ». Le corps et le visage se voilent et se dévoilent laissant ainsi surgir un défilé de masques. Dans une sorte de théâtre de marionnettes constitué seulement d’une table, d’une chaise, d’une lampe et d’un vidéo-projecteur Histoire(s) Décoloniale(s) #Dalila oscille entre l’interrogatoire, la confession intime et le récit de vie.

#MULUNESH
Dans la continuité de sa précédente pièce Leçons de Ténèbres, la rencontre avec la danseuse Adélaïde Desseauve alias Mulunesh amène Betty Tchomanga à poursuivre son dialogue avec la danse Krump, son histoire, son énergie et sa capacité à faire de la danse un discours, à transformer la violence.
Ce portrait est un dialogue entre Adélaïde et Mulunesh qui aborde l’histoire à partir du trou, de la perte. Comment à travers un parcours d’adoption transnationale et transraciale, se rejoue des rapports de dominations et de discrimination ? Comment l’expérience de la discrimination marque-t-elle l’histoire de certains corps ? Comment se construit-on lorsque les souvenirs s’effacent ? Comment reconstruire une histoire à partir du silence ?